martes, 1 de mayo de 2018

Museo CYDT


Foujita et Cantu les amis à Paris

connu aussi sous son simple nom de famille, Foujita, ou sous le nom adopté à la fin de sa vie, Léonard Foujita, est un peintre, dessinateur et graveur français d’origine japonaise, également illustrateur, céramiste, photographe, cinéaste et styliste, né le 27 novembre 1886 à Tokyo (Japon), et mort le 29 janvier 1968 à Zurich (Suisse)
Arrivée à Paris
Le lendemain, le peintre chilien Manuel Ortiz de Zarate, qui l'aborde à la terrasse d'un café, l'entraîne chez Pablo Picasso3 qui provoque le premier grand choc de sa vie d'artiste. Les compositions cubistes et les peintures du Douanier Rousseau de l'atelier de Picasso le poussent à oublier ce qu'il sait et à se jeter à fond dans la bataille des avant-gardes de l'art moderne que livre une centaine d'artistes de son âge décidés comme lui à imposer leurs idées nouvelles à Paris. Déjà bien avant la Première Guerre mondiale, l'École de Paris existe pour éclore tout à fait après 1918. Foujita en devient l'une des stars. Amedeo Modigliani, Jules Pascin, Hermine David, Moïse Kisling, Chana Orloff, Chaïm Soutine, André Derain, Maurice de Vlaminck, Fernand Léger, Juan Gris, Henri Matisse et, en général, tous ses voisins de Montparnasse, dont le peintre japonais Ruytchi Souzouki deviennent ses amis
Sa première exposition personnelle chez Chéron en juin 1917 est un triomphe ; il expose 110 aquarelles dans un genre mi japonais, mi-gothique que Picasso admire. Avec ses gains, il offre un oiseau à Fernande, qui est à l'origine de cette exposition et installe chez eux une baignoire avec l'eau chaude courante, ce qui fait aussi le bonheur des modèles, dont Kiki de Montparnasse, modèle favori, dont on admire la beauté dans le fameux Nu couché à la toile de Jouy (musée d'art moderne de la ville de Paris). En odalisque alanguie, le nu de Kiki fait sensation au Salon d'automne de 19229 et se vend l'énorme somme de 8 000 F.
En 1918, le poète et marchand polonais Léopold Zborowski entraîne Soutine, Modigliani et sa femme, Jeanne Hébuterne, avec Foujita et Fernande à Cagnes, pour s'abriter des bombes et vendre leurs peintures dans les palaces de la Côte d'Azur. C'est un moment fort pour Foujita qui peint avec ses deux amis pendant tout un été et qui rencontre Auguste Renoir juste avant sa mort.
Très rapidement, en particulier après ses trois premières expositions personnelles, Foujita connaît la gloire. Il est de tous les Salons de peinture, non seulement à Paris mais aussi à Bruxelles, en Allemagne, aux États-Unis et au Japon ; son nom et les photographies de ses exploits illustrent de nombreux articles de la presse nationale et internationale.
Le triomphe des Années folles à Montparnasse
Le succès de Foujita tient à son style tellement original et novateur qui le situe à la frontière de l'Orient et de l'Occident, dans un registre où il excelle. Ses sujets, de préférence occidentaux, sont dessinés avec sobriété et minutie sur des fonds ivoire de sa fabrication, qui lui permettent de déposer un fin et vigoureux trait noir et des couleurs à l'huile transparentes et légères. Foujita remet en vigueur un second japonisme. Ses tableaux de femmes, d'enfants et de chats entrent dans les plus grandes collections.
En 1925, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en France
En 1955, il obtient la nationalité française2.
Il se convertit au catholicisme2 le 14 octobre 1959, après avoir connu, en compagnie de son ami Georges Prade, une illumination mystique en visitant la basilique Saint-Remi, à Reims. Sa marraine est Béatrice Taittinger, son parrain René Lalou ; il prend le prénom baptismal de « Léonard », en l'honneur du bienheureux Léonard Kimura, l'un des martyrs du Japon. Le prénom évoque aussi l'amour qu'il voue à l'art de Léonard de Vinci10.
Il achète en 1960 une petite maison à Villiers-le-Bâcle, dans la vallée de Chevreuse, où il aspire à une retraite mystique et artistique avec sa femme, recevant seulement de très bons et vieux amis.
En 1964, il décide avec René Lalou — son parrain, qui dirigeait la maison de champagne Mumm —, de bâtir et décorer une chapelle à Reims : la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix, dite chapelle Foujita, commencée en 1965, et terminée en 1966. Son dernier grand chantier sera les fresques de cette chapelle en étroite collaboration avec l'architecte rémois Maurice Clauzier.
Léonard Foujita meurt d'un cancer le 29 janvier 1968, à Zurich, en Suisse. Après avoir été inhumé à Reims, puis exhumé pour Villiers-le-Bâcle (Essonne), sa dépouille mortelle repose à nouveau (depuis le 6 octobre 2003) dans la chapelle Foujita à Reims, auprès du corps de sa dernière épouse qui l'a rejoint en 2009